24 avr. 2012

À l'intérieur d'un trop grand vide qui cogne très fort...

Ceci est une BD à lire absolument (au cas où mon article ne serait pas assez clair)

Je sais je sais... j'avais un peu tout abandonné par ici, ce n'est pas faute pour autant d'avoir de quoi partager, mais on se refait pas, je pensais à autre chose... Bref, vous voyez le topo quoi.

Enfin bon, j'arrête de m'auto-flageller  pour vous parler de choses bien plus intéressantes!!
Alors voilà, je travaille dans une bibliothèque et dans cette bibliothèque se trouve une section jeunesse, et dans cette section jeunesse se trouve... moi. Je suis tout en bas de la chaîne en poupées russes alimentaire de la fonction publique. Et je vois passer des choses intéressantes quand on me demande de trouver un auteur sympa à inviter pour satisfaire nos petits monstres. 

Et là... PAF! Jérôme d'Aviau (déjà, ce prénom était prometteur) arrive dans ta vie, via cette BD, Le trop grand vide d'Alphonse Tabouret.

Et ben t'as beau être en plein dans les présidentielles, être déçue par les résultats, penser beaucoup trop à des problèmes d'adultes, à un tel point que ça te fait chier, que tu te dis que tu pourras jamais plus retrouver ton âme d'enfant, et bien finalement, le destin d'Alphonse Tabouret te touche, là, au creux, au plus profond.

Les dessins sont simples et délicats, un petit garçon avec des bras immenses, qui découvre la vie et les autres, comme un enfant ouvre les yeux sur le monde. Il y découvre l'amitié, la solitude, l'amour et toutes ces petites choses qui font la vie.

En fait, ce livre, il te fait redescendre un peu. Il te fait redécouvrir ce que tu croyais avoir perdu. L'Innocence.

Tu te rends compte que toi aussi, tu as à l'intérieur, un trop grand vide qui ne demande qu'à être rempli, par des babioles, par des mots, par des larmes qui débordent, par des endives et des amoureux enracinés... (pour comprendre cette accumulation ==> lire le bouquin!)

Enfin voilà, on a envie après ça, de sauter à pieds joints dans ce qu'il nous reste de notre candeur, de se regarder dans une glace en pensant avoir trouvé une amie et d'avoir des supers longs bras, comme Alphonse, pour attraper tout ce qui passe à côté de nous, tout saisir à bras le corps, sans se poser de question.

Allez, deux petits extraits pour vous donner envie:

"Alphonse - Je…tu…nous…euh.
Lilili - Je sais, je trouve aussi.
Alphonse - Tu me fais penser à une endive.
Lilili - Oooooh, c’est mon animal préféré."

... 

"Alphonse ne savait plus vraiment rien du tout.
Il avait de l’amour en aller-retour, et pourtant… Il aurait voulu qu’on lui explique pourquoi s’aimer ne suffit pas à être heureux content.

Peut-être que l’amour, c’est trop compliqué, que ça serait plus fastoche d’apprendre à tricoter."


À dans 6 mois bientôt!